FREDERIC FOUGERAT - PHOTOS DE LA CEREMONIE DE REMISE DES INSIGNES DE CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRE
DISCOURS DU CHEF GUY MARTIN
Mesdames, messieurs, les coéquipières, les coéquipiers,
Mon cher Frédéric,
Je suis très heureux et très honoré de te remettre cette belle distinction de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres, qui honore ce que tu es et ce que tu fais.
Photo : Frédéric Fougerat et Guy Martin
Tu m’as briefé pour mon discours : « Guy, fais court, mon parcours tout le monde ici présent le connaît! ». Alors tu comprendras que, dans ces conditions, c’est très facile !
Je n’avais guère le choix. Soit je faisais très politique, bien élevé, soit un peu plus perso mais pas non plus inquisiteur. Devine lequel j’ai choisi ?
Avec un père cuisinier absorbé par ses fourneaux et une mère très occupée, tu as forgé ton âme d’un univers du vrai, du solide et de combats, mais aussi de l’amour de la langue française. Car tu es un homme de combats, assoiffé de l’amour des mots, de la beauté des personnes et des engagements incarnés.
Et surtout, comme la plupart des personnes qui sont assoiffées, tu es un grand créatif. Ne faut-il pas souffrir, « être pelé à vif », pour que la seule échappatoire soit les rêves ? C’est le début de la création.
Tel le Bécaud des idées, le Fred des 100 000 volts (pour les plus jeunes, Bécaud n’est pas un physicien mais un chanteur populaire qui chauffait le public), tu sais motiver ton équipe, la pousser, pour qu’elle se surpasse car tu es un leader. Et tu t’attèles à ce que chacun d’entre eux soit mis en lumière.
Tu sais être à leur écoute sans jamais oublier que, si la finalité est certes de mettre en avant votre société, votre président, il ne faut jamais s’oublier sur la route.
Tu sais jouer du clair-obscur comme un artiste, car dans ton rôle de grand communicant, tu restes dans l’ombre. Mais la lumière n’existe-t-elle pas grâce à la nuit ? Est-ce que ces nuits de quête d’absolu, celles-ci à l’inverse de Rodin pour qui la nuit symbolisait la mort ou de Monet pour qui tout s’arrêtait, ne t’ont pas aidé à construire ce futur brillant analyste, cet amoureux de l’art et des belles lettres ?
Tu as dit oui à la vie, car pour être soi, il faut dire oui. Oui aussi à la différence qui n’en est pas une.
Robert Blondin pense que l’on appartient qu’à soi-même, c’est à soi-même qu’on doit la fidélité la plus importante. Tu es un fidèle. Comme dans le travail, tu as su t’entourer des meilleurs dans ta vie d’amour et d’amitié aussi.
Aux côtés de Laurent, qui partage ta vie depuis près de 20 ans, vous vous battez pour que chacun puisse vivre normalement, sans aucun jugement de valeur.
Cette liberté indispensable à l’épanouissement de chacun d’entre nous est aussi un de tes combats, notamment au sein d’associations comme Le Refuge, car la sexualité est comme la cuisine. Il n’y a pas de frontière ni de tabou...
Tout naturellement, j’en reviens donc à mes premières lignes. C’est aussi sans doute un peu grâce à ton papa que je suis ici ce soir, car tu as un profond respect pour notre métier de cuisinier.
Nous sommes présents pour toi, pour partager ce moment, cette reconnaissance et nous sommes fiers de toi. Fiers de ce que tu as construit dans ton monde de partage, d’attention, de valeurs qui rayonne en chacun de nous.
Les discours les plus courts sont toujours les moins longs.
Guy Martin
FREDERIC FOUGERAT - REMISE OFFICIELLE DES INSIGNES DE CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRES PAR LE CHEF GUY MARTIN
FREDERIC FOUGERAT - DISCOURS DE CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRES
Discours de Frédéric Fougerat, chevalier des arts et des lettres
Chers amis,
Je suis heureux que nous puissions nous retrouver à la Maison de l’Amérique latine, où notre restaurant, plus beau que jamais, vient de rouvrir, avec une nouvelle décoration de Pablo Reinoso mais toujours la même belle cuisine de notre chef Thierry Vaissière.
Je suis heureux, très heureux et chanceux.
Heureux de l’honneur qui m’est fait de recevoir cette distinction exceptionnelle.
Je sais, certains m’interrogent : qu’est-ce que ça peut te faire d’être chevalier des Arts et des Lettres, quand on est déjà officier de l’ordre national du Mérite ?
Ça fait plaisir. Énormément plaisir !
C’est une prestigieuse reconnaissance pour la fonction communication, à qui cette distinction est très rarement attribuée. Et cela me touche beaucoup pour notre profession.
Heureux, je le suis parce que c’est Guy Martin qui a accepté de me remettre ces insignes.
Alors l’exercice est toujours le même, dans ce genre de circonstances : il faut choisir un remettant.
Il me fallait cette fois puiser dans la prestigieuse liste des chevaliers des Arts et des Lettres. Alors, il y avait bien :
- Sharon Stone : pas trop mon genre,
- Céline Dion : pas trop gérable,
- George Clooney, et alors ?
En vrai, j’ai immédiatement pensé à Guy Martin, qui m’a immédiatement dit oui !
J’ai de la chance, Philippe Salle, avait accepté il y a dix ans de me remettre les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite.
L’année dernière, c’est Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture et de la communication qui m’a fait officier de l’ordre national du Mérite.
Je suis donc très heureux que, cette fois, ce soit Guy, parce que je l’aime. J’aime son excellence, j’aime sa passion pour la vie, pour son métier, pour les autres.
J’aime sa générosité, j’aime sa cuisine et son bonheur de la partager.
Merci Guy pour ta présence à mes côtés ce soir. C’est une immense fierté pour moi.
Petit-fils de boulanger, et fils d’un chef cuisinier, je peux t’assurer que recevoir les insignes de chevalier des Arts et des Lettres des mains du chef du Grand Véfour restera un beau et fort moment de vie personnelle et professionnelle… un moment exceptionnel.
Quand je vous dis que je suis heureux, je suis évidemment aussi heureux de votre présence. Vous toutes et tous qui faites partie de ceux qui m’accompagnent depuis des années. Cette distinction, c’est la nôtre.
C’est le résultat de tout le travail réalisé avec vous, dans l’excellence, dans l’exigence, notamment du respect de la langue française et des règles de l’écriture typographique. Un combat d’arrière-garde pour certains, mais pour moi une responsabilité de promotion de notre culture.
Ce travail, nous avons toujours tenté de le faire avec le plus grand professionnalisme. Et, je l’espère, toujours dans la joie et le bonheur.
Ce bonheur, je voulais le partager une nouvelle fois avec vous, autour d’une boisson qui caricature trop souvent nos métiers de la communication. Alors, ce soir, profitons-en : champagne !
Frédéric Fougerat
PHOTOS DE LA CEREMONIE DE REMISE DES INSIGNES DE CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRE A FREDERIC FOUGERAT
FREDERIC FOUGERAT ET GUY MARTIN
Frederic Fougerat et Guy Martin
Remise des insignes de chevalier des Arts et des Lettres, à Frédéric Fougerat, directeur de la communication du groupe Elior, par Guy Martin, chef du Grand Véfour. (Paris, le 25 octobre 2016 au restaurant de la Maison de l'Amérique Latique - Areas/Elior Group).
Photo : Frédéric Fougerat et Guy Martin - Crédit : Benoït Frenette
L'ORDRE DES ARTS ET DES LETTRES
L'ordre
L’ordre ministériel des Arts et des Lettres a été créé le 2 mai 1957 (décret n° 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l'ordre des Arts et des Lettres). Il relève du ministre chargé de la Culture, celui-ci décidant souverainement des nominations après avoir pris connaissance des avis émis par le Conseil de l’ordre des Arts et des Lettres.
Après les deux ordres nationaux (l’ordre de la Légion d’honneur et l’ordre national du Mérite), il est un des quatre ordres ministériels - avec l’ordre des Palmes académiques (fondé en 1808), l’ordre du mérite Agricole (fondé en 1883) et l’ordre du Mérite maritime (fondé en 1930) - a avoir été maintenu après la création, en 1963, par le Général de Gaulle, de l’ordre national du Mérite réunissant la plupart des ordres ministériel.
Les conditions d’attribution
Les conditions d’attribution, définies par décret, énoncent que « cet ordre est destiné à récompenser les personnes qui se sont distinguées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution au rayonnement qu'elles ont apportée au rayonnement des Arts et des Lettres en France et dans le monde ».
Les grades
L’ordre comprend trois grades (chevalier, officier et commandeur). Pour être nommé au grade de chevalier, il faut être âgé de trente ans au moins et jouir de ses droits civils.
Les promotions
Les promotions sont au nombre de trois par an :
Pour les Français : 2 promotions (janvier et juillet)
Contingent de 50 commandeurs, 140 officiers, 450 chevaliers.
Pour les Étrangers : 1 promotion, au printemps
Saisine obligatoire du ministère des Affaires Étrangères et Européennes.
Au total, 960 croix des Arts et des Lettres sont donc décernées chaque année (en comparaison, le contingent annuel du Mérite agricole est de l’ordre de 4 000 et celui des Palmes académiques de 12 000).